Cacher les raccourcis

La normalisation vise à élever les niveaux de qualité, de sécurité, de fiabilité, d'efficacité et d'interchangeabilité au sein d’un secteur. Dans le cas de l’assainissement, elle permet de  d’assurer une qualité élevée des systèmes d’assainissement et des prestations de services d’assainissement.

Depuis l’entrée en vigueur des Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2015, l’accès à des services et à des infrastructures d’assainissement de qualité est considéré comme un élément clé pour l’amélioration des conditions de vie des populations. En effet, en Afrique subsaharienne seulement 28% de la population ont accès à des services d’assainissement de base[1]. Ainsi, il est primordial pour les États africains et les acteurs clés du secteur de l’assainissement d’améliorer la qualité des services et des installations d’assainissement en vue de l’atteinte des ODD d’ici 2030.

Consciente de l’importance de poser des actions concrètes pour une meilleure gestion de l’assainissement à l’échelle du continent, l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) a intégré une session centrée sur l’importance de la normalisation lors des 87èmes Assises de son Conseil Scientifique et Technique (CST). Tenues du 26 au 28 Juillet 2021, ces Assises comprenaient une session conduite par le Directeur Général de l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN), M. Abdourahmane Ndione sous le thème : la normalisation, un outil clé pour l’assainissement durable et inclusif en Afrique.

Au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, l’ASN joue un rôle crucial dans la résolution de la problématique de l’assainissement. Les normes nationales qu’elle contribue à élaborer visent à garantir le respect de standards qui garantissent la sécurité et la santé des populations, et préservent l’environnement. Ainsi, lors de cette session sur la normalisation au service de l’assainissement, M. Ndione est revenu sur le processus d’élaboration et l’adoption de la norme NS 17-074 qui définit les exigences relatives à la planification, à la conception, à la construction, à l’exploitation et à la maintenance des ouvrages d’assainissement domestiques non collectif (autonome).

Capitalisant sur cette opportunité, le Directeur Général de l’ASN a également présenté les normes internationales d’assainissement autonome, à savoir l’ISO 30500, l’ISO 24521 et l’ISO 31800, considérées comme les principales normes s dans le secteur. Ces normes adoptées dans plusieurs pays et au niveau de la CEDEAO concernent à la fois les infrastructures et les services d’assainissement non collectif, plus précisément :

  • La norme ISO 30500 fournit les exigences générales de performance et de sécurité pour la conception et les essais pour les systèmes d'assainissement autonome ainsi que les unités de traitement intégrées préfabriquées.
  • La norme ISO 24521 prescrit des lignes directrices pour la gestion sur site des services d'eaux usées domestiques de base et traite des activités relatives aux services de l'eau potable et des eaux usées.
  • La norme ISO 31800 spécifie les exigences sur les unités de traitement des boues de vidange, les unités préfabriquées et autonomes en énergie de récupération de ressources à l'échelle locale, et les exigences de sécurité et de performance.

Par conséquent, il est important de souligner que l’amélioration de l’accès des populations africaines à des services et  infrastructures d’assainissement de qualité, respectueux de la dignité humaine et préservant l’environnement passe par la dissémination et la stricte application de normes nationales et internationales par tous les acteurs de l’assainissement. D’autre part, il est aussi essentiel que ces normes soient intégrées dans les politiques d’assainissement afin de favoriser leur prise en compte et leur application dans le secteur ainsi que pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable d’ici 2030.

 
 

[1] OMS/UNICEF 2017.



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